Au sein d'une forêt, les arbres de la même espèce communiquent entre eux via leurs racines.

Lorsqu’un arbre, disons un hêtre, est attaqué par des chenilles, des champignons parasites ou simplement un cerf venu brouter ses feuilles ou ses bourgeons, il avertit immédiatement ses congénères du danger qui est arrivé. A la manière des oiseaux qui poussent des cris facilement reconnaissables lorsqu’un prédateur entre dans les parages, les arbres se préviennent mutuellement. Ils sont seulement plus lents, mais les informations passent des branches aux racines, via le tronc, et des racines à celles des autres arbres auxquels ils sont connectés.
S’il s’agit d’un prédateur venu s’attaquer aux feuilles, les autres spécimens de la même famille mettront en place une stratégie de défense immédiate en fabriquant des anticorps sous forme d’un tanin amer, qui rendra les feuilles immangeables. Le cerf ou la chenille n’ont plus qu’à passer leur chemin.

Les arbres s'entraident.  Une souche en apparence morte peut être maintenue en vie par un arbre voisin. Celui-ci partage les nutriments qu’il a notamment transformés via le processus de photosynthèse pour réveiller l’endormi et le soutenir jusqu’à ce que le convalescent soit assez fort pour se nourrir seul. De la même manière, les jeunes plants, qui poussent à l’ombre des grands, n’ont souvent pas assez de lumière pour photosynthétiser leurs nutriments. Ce sont alors les grands qui les nourrissent via les mycéliums (champignons).